Ranavalona III, reine de Madagascar (1883-1897), fut déportée à la Réunion par décision du Général Gallieni, afin de « hâter la pacification » de la Grande Ile… Au port de la Pointe des Galets En ce dimanche 14 mars 1897, un imposant croiseur de la Royale accoste au Port de la Pointe des Galets. Le Directeur de l’Intérieur, l’Officier d’ordonnance du Gouverneur et le Commissaire de police montent à bord. Le Lieutenant Durand les accueille et leur présente la Reine des Hovas, Ranavalona III, et les membres de sa suite. Une foule impressionnante attend près des quais. Plus curieux qu’hostiles, les badauds espèrent voir l’ex-souveraine de Madagascar… qui a tenu tête à la France. Par moments, sur le quai et près du navire de guerre, une activité fébrile maintient l’attention d’une foule très patiente. Allées et venues de militaires, d’officiels, et… de filanzanes. Les heures passent… Arrivées devant le train spécial, immobilisé près des docks, Ranavalona et les dames de sa suite (19 femmes dont sa sœur et 2 parentes), « venues partager son exil », ainsi que cinq dignitaires, « venus plus ou moins volontairement accompagner leur souveraine », montent dans les compartiments de 1ère Classe. « Sa nièce en toilette de velours évêque était dans une position intéressante, si avancée, que quelques heures après son arrivée [à Saint-Denis], elle donnait le jour à une petite fille. » Dans les fourgons du C.P.R., on dispose les nombreuses malles des nouveaux hôtes de la Réunion. Une attente qui n’en finit plus… Dès la mi-matinée, de nombreux dionysiens se dirigent vers la place du Gouvernement. L’arrivée du train de 10 h 30 déçoit bien vite les curieux. Descendent le Capitaine de vaisseau Le Dô [Chef de la Division navale de la mer des Indes] et l’officier attaché à l’Etat-Major du Général Gallieni. L’ex-majesté se fait attendre. A 2 h 15, un train en partance pour le Port s’arrête, « quelques secondes », devant l’entrée de l’Hôtel du Gouvernement (actuel Hôtel de la Préfecture) pour prendre le Chef de la Division navale et plusieurs officiers. Le Commandant Le Dô vient de s’acquitter de sa mission auprès du Gouverneur. Dans l’après-midi, le train de 3 h 30, pris d’assaut par « une foule plus compacte encore », déclenche quelques mouvements d’humeur, devant l’absence de la « royale exilée ». On trépigne d’impatience et des rumeurs circulent dans la foule. Il faut encore s’armer de patience… Enfin, à 5 heures, le « train royal » traverse le pont ferroviaire de la Rivière Saint-Denis. Des clairons sonnent aux champs, pour rendre les honneurs militaires. « Le train continue sa marche vers la gare [précédé par un détachement de l’Infanterie de Marine], sans l’arrêt ordinaire, au grand désappointement de la foule. En passant devant l’hôtel du Gouvernement les stores du wagon salon, où étaient la Reine et les officiers qui l’accompagnaient, s’abaissent et se referment immédiatement. Des appareils photographiques sont braqués inutilement. Alors commence une course folle… Alors commence une course folle, délirante et en même temps désopilante. Une seule chose m’étonne c’est que, à part deux ou trois personnes bousculées et roulant dans la poussière, entre autres une pauvre femme, il n’y a eu aucun accident à signaler, aucun enfant écrasé dans tout ce brouhaha de voitures, de chevaux, de bicyclettes s’entrecroisant. Il fallait voir cette course effrénée, échevelée de 5.000 personnes vers la gare. Jeunes gens, hommes mûrs, femmes, enfants fous et sages. Les graves et les compassés même avaient perdu la boussole et déambulaient au grand galop de leurs guiboles, se garant des voitures lancées à fond de train et des cyclistes pédalant à qui mieux mieux. Par toutes les rues, depuis celle de l’Embarcadère, Rontaunay, La Bourdonnais, la rue de l’Eglise et les rues adjacentes, la foule avait pris un galop vertigineux vers la gare. C’était une retraite, ou une charge. On ne courait plus, on volait. Si bien qu’un grand nombre arrivèrent assez avant le train en gare. » Le « train royal » entre enfin en gare de Saint-Denis. Plusieurs milliers de personnes, certaines essoufflées après avoir couru depuis la place du Gouvernement ou « de tous les points de la ville », se massent à présent sur la place Candide, « maintenues dans l’ordre le plus parfait par la gendarmerie et la police ». Sur le quai de la gare, les officiers, descendus du wagon salon, attendent. Après plus de dix minutes d’hésitation, la Reine « se décide à descendre ». Ranavalona apparaît Ranavalona apparaît, émue et fatiguée, au bras du Lieutenant Durand qui l’accompagne jusqu’à sa voiture, entourée d’une foule « rieuse et pas méchante ». « L’ex-reine, malgré sa robe de velours [noir] lamée d’or [et chapeau feutre noir garni d’une plume bleue] n’a guère fait sensation. » Dans la foule, « plus curieuse que sympathique », certains battent des mains, d’autres sifflent. « Pas famé ! (sic) [sans prestige, précise le chroniqueur du Ralliement] Ce mot, entendu dans la foule, traduit exactement l’impression générale. » Les hommes et les femmes de la suite royale s’installent à leur tour dans les autres voitures. La nièce de la Reine, « en satin bleu, chapeau bleu, avec des plumes blanches », donne le bras à l’aide de camp du Gouverneur. Les malles, les caisses et les « colis de toute espèce », nécessitent dix grandes charrettes. Les coupés, les calèches, et les charrettes, escortés par des gendarmes, quittent les abords du grand bâtiment ferroviaire, et se dirigent vers l’hôtel d’Europe, résidence provisoire des exilés. « La Reine Ranavalona est maintenant notre hôte, ne disons pas notre prisonnière. » (L’Indépendant Créole) Eric BOULOGNE (D’après Le Ralliement du lundi 15 mars, du mardi 16 mars, du mercredi 17 mars 1897 et L’Indépendant Créole du mardi 16 mars 1897) Nous sommes redevables à Mr Eric BOULOGNE de cet article traitant de l’arrivée en exil à La Réunion de Ranavalona III, dernière reine de Madagascar. Mr BOULOGNE, membre de l’association Ti-Train lontan, est l’auteur d’un livre passionnant sur l’épopée du train à La Réunion : « Le petit train longtemps » publié par « La vie du rail ». Nous le remercions chaleureusement pour sa contribution. DPR974 La photo de la reine Ranavalona, jeune, a été prise à Alger par le photographe J.Geiser. Après presque deux ans d’exil à La Réunion (Mars 1897- Novembre 1898), Ranavalona a été envoyée en Algérie où elle mourra en 1917 à l’âge de 56 ans. Ce n’est qu’en 1938 que ses cendres ont été ramenées à Madagascar. Cette photo, qui fait partie de la collection de Mr BOULOGNE, nous semble très intéressante et nous serions heureux d’avoir les réactions de nos lecteurs. Comment « voient-ils » cette photo ? Quels sont leurs sentiments, leurs impressions ? Lecteurs de DPR974, à vos plumes ou à vos claviers !!!
L’Arrivée de la Reine Ranavalona III
08/12/2010 par dpr974
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Qu’elle soit devenue reine ne l’empêche pas d’avoir été avant tout une femme comme les autres, avec ses soucis existentiels à assumer…
Perdre son premier mari, épouser un second mari qui aurait pu être son père, dans l’intérêt de son pays.
Etre exilée un an à la Réunion.
Y subir à son arrivée les quolibets de la foule moqueuse venue voir quelle tête pouvait bien avoir une souveraine malgache, à sa sortie du train, sans doute mal à l’aise dans des habits lourds de paillettes par ces latitudes.
Etre ensuite exilée 17 ans à Alger, loin de son pays , de ses amis , de ses parents… J’ai de la compassion pour cette femme courageuse qui essaya avec ses faibles moyens de résister à l’envahisseur français.
Le document dit qu’elle était douce, bonne et croyante. Cela se voit dans son regard. Elle ne devait pas faire de mal à une mouche…
Je m’incline devant elle car elle porte peut-être le même sang que ma première ancêtre malgache qui épousa Antoine Payet au tout début du peuplement de l’île.
Et je suis heureuse d’être la Cendrillon libre que je suis face à cette souveraine dont la vie a été remplie de tellement d’obligations…Huguette Payet.
Merci Payet Huguette… Vos mots sont justes et honorables…
Merci beaucoup, Payet Huguette…Votre compréhension nous touche autant…Malgré tout une précision, il y a des mots dans le texte qui nous ironisent en nous offensant si vous avez remarqué: « ….pas famé », « …ex-reine… ». La Reine malagasy fut une souveraine de Madagasikara, pas seulement de la Monarchie merina comme on a signalé quelque par dans un documentaire d’antan » Madagascar- Temps de la colonie » …..Ranavalona III, Elle a incarné la dignité, la simplicité, la loyauté, la sincèreté et la droiture ainsi que les autres qualités des malagasy…On l’a détrônée peut être mais elle reste toujours une Reine à nos yeux pour les malagasy à jamais, nul ne doit plus oublier cela…On ne doit jamais dire » ex-Reine ou ex-Souveraine », elle reste une Reine même exilée…Tellement on a tenté de nous acculturer et nous déraciner de notre origine afin de nous séparer de notre culture!
Huguette. Je ressens tout ce que vous avez écrit à propos de Mpanjaka Ranavalona III. Bravo. C’est si bien dit. Née sur la Côte-Est de Madagascar, je descends d’Antoine PAYET & de Louise SIARANA ainsi que de Jacques FONTAINE et de Marie-Anne SANNA, entre autres.
Ranavalona est fort belle sur cette photo. En elle transparaissent beaucoup de dignité et d’amour. Peut-être me rappelle-t-elle aussi la lontaine ancêtre Marie Anne SANNE qui donna naissance à la lignée des FONTAINE. Les Réunionnais manquent de connaissances sur leurs véritables liens avec Madagascar. Pendant l’esclavage, la force de travail malgache a été importante. Après l’abolition, les engagés malgaches ont continué à mouiller de leur sueur les grandes exploitations. Aujourd’hui encore leur savoir-faire dans le domaine artisanal attire tous les touristes au grand Marché de Saint-Denis.
c’etait injuste de la déporter.Elle n’a rien fait de mal .On va pas refaire l’histoire ,mais les colons devraient avoir honte et demander pardon d’avoir humilié notre reine
Je viens de me lancer dans l’écriture de ma famille et viens de prendre connaissance, avec émotion, de la vie et du destin de la Reine RANAVALO. En effet, mes grands-parents, médecin et pharmacien, sont arrivés à Tanarive où sont nés ma mère (1903) et mon oncle (1912). En arrivant la-bas et en attendant la construction de leur maison, je sais que ces derniers ont, un temps, occupé le palais/la maison de la Reine Ranavalo. J’ai pris de ce fait connaissance avec émotion du destin injuste et cruel de cette jeune Reine qui, apparemment, était et a été très aimée de ses sujets, même après son départ pour l’exil.
ET OUI , c’est ça la vie ici bas….LA LOI DU PLUS FORT!!!!!
helas , ce « plus fort » continue a exister a madagascar……mais en fait, sous une fome!
la preuve; madagascar est un pays tres riche, il n’en reste pas moins que le peuple reste pauvre!
et donc la question qui se pose est »est ce que madagascar est vraiment un pays independant »?
non, je ne le pense malhereusement pas!!!!!
En voyant la photo…. c’est triste!!!! La loi du plus fort comme disait maryse!!!
Actuellement les citoyens malgaches ne connaissent même pas cette histoire. L’Indépendance de Madagascar n’est que pur mensonge. Ils sont méchants les VAZAHA.
Et la petite fille née à la réunion, quelqu’un connaît la vérité!!!!
et oui, et parfois meme je me demande si l’hymne national tient reellement toujours, par rapport a tout ce qui s’est passe a madagascar depuis la soidisante independance de 1960
Oui c’est méchant ce qu’ils ont fait les Vazah à notre reine.On veut des excuses !!!!
J e suis vraiment triste de voire cette archive, tôt ou tard la France paiera pour son crime
désolée de rectifier l’orthographe de la reine qui s’écrit RANAVALONA et non RANAVALO. Les descendants sont en majorité en France
je recherche des photos de l’hotel de l’Europe a st denis rue de la compagnie ,si vous avez des liens ou autres ,merci davance
Nous transmettons la demande à nos lecteurs et vous recontacterons si nous avons du nouveau…
Cordialement.
Les mots d’Huguette Payet me vont droit au coeur. Nous avons tous une aïeule malgache, nous petits enfants des premiers habitants de l’île Bourbon. Et j’en profite pour dire toute ma tristesse face à la dégradation inéluctable de la maison qui abrita la Reine durant son exil à la Réunion.
tsara tokoa ny fitiavan-tanindrazana sy ny hafanam-po asehotsika eto kanefa mba mangataka ny tenako raha azo atao aleo asiana hasiny amin’izay ny teny malagasy aza matahotra ianareo fa azon’izay vahiny foana izay tiana ho lazaina eto ampanetretena tanteraka no hanoratako izany sanatria tsy mila tonony na mila vaniny
Nous avons reçu d’un lecteur malgache le message ci-dessus:
Nous offrons à nos lecteurs la traduction du message, faite par une amie, originaire de Madagascar : « L’amour pour la patrie et l’enthousiasme que nous manifestons est vraiment appréciable. Cependant, j’aurai pour ma part une requête à vous adresser. Serait-il possible de mettre enfin à l’honneur la langue malgache ? N’ayez pas peur car les étrangers arriveront toujours à comprendre ce que nous souhaitons dire. J’écris ce texte en toute humilité (……)
Même si à DPR974 nous sommes sensibles à tout ce qui a trait à Madagascar et en particulier à la musique de la langue malgache (Nous nous souvenons d’être restés sous le charme, lors d’une soirée, où une poétesse de Madagascar nous a dit un de ses poèmes dans sa langue maternelle), nous ne maîtrisons malheureusement pas cette langue.
Notre blog, basé à La Réunion, est contraint de se limiter au français et au créole réunionnais, souvent d’ailleurs accompagné d’une traduction en français, car notre public va bien au-delà des limites de notre île.
Nous voulons profiter de cette occasion pour remercier tous nos lecteurs malgaches pour l’accueil qu‘ils ont réservé à nos articles ayant trait à Madagascar et à la Reine Ranavalona III.
Merci à tous.
Misaotra nizara itony « archives » itony, indrindra @izao fotoana mampalaza indray ny resaka « iles éparses » eto Madagasikara izao !
Nous remercions notre correspondant de Madagascar pour son message que nous publions très volontiers. Nous avons dû attendre qu’un de nos amis qui parle le malgache nous en fasse la traduction ci-après ( les Réunionnais qui parlent cette belle langue sont malheureusement assez rares).
« Merci d’avoir partagé ces archives, surtout en ces temps où les conversations sur les îles éparses occupent à nouveau le terrain, ici, à Madagascar. »
Merci/Misaotra, entre autres, à Huguette, Alain, Céline, FONTAINE, ANDRIANASOLO pour vos appreciations. Je partage vos sentiments sur Mpanjaka Ranavalona III. Je trouve son regard si triste sur cette photo. J’ai plusieurs photos de la Reine dans mon salon, avant et pendant l’exil forcé. Savez-vous que sa Couronne est au Musée de l’Armée à Paris ? Afin de répondre à ANDRIANASOLO, l’enfant (engendrée par un officier vazaha à la nièce de 14 ans de la Reine)) a fait son chemin. Par ailleurs, avec beaucoup d’émotions, vous regarderez le film très ancien de 3 minutes sur la Reine http://www.koolsaina.com/video-rare-de-ranavalona-iii-a-alger.
Attention : Date erronée video youtube mise en ligne par Rabnass visible sur le site aussi que j’ai mentionné ci-dessus. « 28 Février 1897 – Départ forcé pour Alger, Date du départ en Algérie de Ranavalona III, Arrivée à Alger de la famille Royale de Madagascar ». Je vais écrire à Rabnass afin qu’il corrige la date.
Si c’est bien l’arrivée à Alger (car je ne reconnais pas les paysages de La Réunion), c’est en 1899 et non en 1897. N.B : Dans la nuit du 27 au 28 Février 1897, la Reine Ranavalona III a été arrêtée en son Palais à Antananarivo, trahie par Rasanjy qui a été ensuite nommé Gouverneur Général de l’Imerina de par ses bons et loyaux services envers l’administration coloniale. Le lendemain, la Reine a été demise de son Titre et la Monarchie abolie. La longue marche du convoi d’Antananarivo à Tamatave a duré une semaine. Le Lapérouse est arrivé à la Pointe des Galets le 14 Mars 1897.
Pourquoi les Français ont-ils fait prisonnière la dernière reine de Madagascar ? la reine Ranavaloha 3 avait une petite fille et quand elle à été emmenée en France, elle a laissé derrière elle sa petite fille de 8 ans. Ce n’est pas publié sur le site, mais si vous demandez à quelqu’un qui connaît l’histoire vous pourrez le savoir…
Nous serions reconnaissants aux historiens qui se sont penchés sur l’histoire de Madagascar de bien vouloir nous dire ce qui en est réellement…
Avec nos remerciements,
Grace : Je ne cherche pas du tout à vous offenser. Je lis tellement d’histoires sur internet. Pas plus tard qu’il y a deux jours, j’ai vu une photo d’une autre personne adulte qui ne ressemble en rien à Mpanjaka Ranavalona III et pourtant ce serait sa « fille avec le 1er Ministre » (son deuxième mari). Il y a un moment déjà, c’était celle de sa « fille avec le Prince » de 21 ans assassiné (son premier mari). Ici aux USA, il y a des noms de famille comme celui du premier Roi ou une ethnie en tant que prénom, des informations sur la petite-nièce Marie-Louise figurant avec le nom d’un père malagasy ! Je me pose des questions de savoir pourquoi alors le GG Vazaha et l’administration coloniale n’ont pas aussi forcé en exil (et de quel droit d’ailleurs comme d’avoir envahi la Grande Ile) au petit matin, ces « deux enfants de la Reine » alors qu’ils ont mis dans le convoi, sous escorte armée : soeur, tante, nièce et bien d’autres membres de la famille de la Reine. Je continue mes recherches et mes lectures….
J’ai vécu à Diego deux années 1952-1953 et n’avais jamais entendu parler du sort réservé à l’ex reine Ranavalo. Seulement arrivé à Tananarive au pied du Palais il me fut raconté le cruel de son caractère et ses frasques avec des militaires Français. J’attends une confirmation ou une rectification de l’histoire. MFD