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Archive for the ‘informations’ Category


La Cour de Londres vient de rendre son verdict suite à l’action portée devant elle par les Chagossiens. C’est un NON sans nuance opposé à la revendication chagossienne de retourner vivre aux Chagos, leur terre natale, d’où ils ont été déportés il y a un demi-siècle.

le pavillon des Chagos

 

Un bref retour en arrière n’est pas inutile pour comprendre l’origine de ce procès. En juin 2016, la Cour Suprême britannique a reconnu le droit des Chagossiens de faire appel si la Grande-Bretagne ne menait pas à bien les négociations promises par Theresa  May à l’ONU. Or quelques mois plus tard, le 16 novembre 2016, la même Theresa May a radicalement fermé la porte des Chagos aux Chagossiens. Elle a renouvelé pour 20 ans le bail consenti aux USA sans y inclure la moindre clause de droit au retour des Chagossiens.

A partir de cette trahison, Olivier Bancoult et les Chagossiens étaient en droit de repartir à l’assaut de la Justice britannique, et c’est ce qu’ils ont fait avec leur courage habituel, devant la Cour de Londres.

Si le jugement de cette Cour ne constitue pas à vrai dire une grande surprise, connaissant la mauvaise foi régulièrement mise en œuvre par la partie britannique, le cynisme dont se nourrit le jugement de mercredi dernier atteint des sommets. Les magistrats soutiennent en effet dans  leurs attendus (comme le rapporte « Le Quotidien de la Réunion » du 15 février 2019) que « la décision d’interdire aux membres de la communauté chagossienne de retourner dans l’archipel des Chaos pour des raisons de sécurité ne peut être jugée par une cour de justice » ! Autrement dit, la justice britannique n’a pas à intervenir dans une décision politique qui relève de la souveraineté britannique! C’est donc exclusivement le gouvernement britannique qui peut intervenir ! Bel échantillon de démocratie dans un pays qui se targue d’en être un modèle.

L’argumentaire de la Cour de Londres est d’une pitoyable fragilité. Il suffit de remonter toute la saga des procès des années 2000 à 2008, où chaque séquence était ponctuée par un jugement d’une Cour de Justice. A commencer par le jugement historique du 3 novembre 2000, où c’était bien la Haute Cour de Londres qui avait solennellement reconnu que les Chagossiens étaient  des autochtones des îles Chagos et qu’à ce titre ils pouvaient désormais retourner sur leurs terres.

 

Olivier Bancoult : « Nous ne baisserons pas les bras »

 

 

Manifestation des Chagossiens devant l’ambassade de Grande-Bretagne à Port-Louis.

 

Donc, comme l’a dit Olivier Bancoult, « nos droits sont toujours bafoués ». Déçu mais pas découragé, il affirme ce qu’il a toujours dit : « Nous ne baisserons pas les bras ». Lui qui a vécu l’exil à l’âge de quatre ans, lui qui a mené une lutte très dure, semée d’embuches, lui qui a vu disparaître des êtres chers qui n’ont pas atteint la terre promise, il est certain qu’il ne baissera pas les bras !

La décision de faire appel est d’ores et déjà prise. L’heure n’est à coup sûr pas à l’abattement. La lutte continue…  Qui peut dire par exemple, pour le procès en appel, si Theresa May sera toujours en place, solide à son poste !?

Un autre élément important va intervenir très prochainement dans le puzzle chagossien. Il s’agit de la Cour internationale de Justice de La Haye, qui va livrer son avis très attendu avant la fin de ce mois. Même si cet avis n’a pas le statut de ‘jugement’, même s’il n’est donc pas ‘contraignant’, il est certain qu’il aura un impact sur le déroulé des faits et gestes à venir, de la part des différents acteurs de ce dossier appelé à avoir un grand retentissement international.

Pour le Comité Solidarité Chagos La Réunion

Georges Gauvin, président

Alain Dreneau, secrétaire

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Cet article paru en 2013 avait valeur prémonitoire: La catastrophe annoncée il y a 5 ans s’est confirmée en cette saison cyclonique 2017-2018. Il faut absolument que les Réunionnais prennent conscience des dangers qui menacent leur île et exigent une autre politique qui protège réellement leur environnement. Nous y reviendrons . (DPR974) 

Effondrement de l’esplanade (Décembre 2012).

L’effondrement de l’esplanade surplombant la plage des Roches Noires n’est qu’un nouvel épisode du phénomène d’érosion qui affecte 50 % des côtes réunionnaises et qui semble désormais irréversible du fait d’une artificialisation croissante du littoral réunionnais. L’enrochement auquel la mairie de Saint-Paul a procédé pour parer au plus pressé, est symptomatique de l’étroitesse des marges de manœuvres des élus. On va peut-être freiner l’érosion mais en accentuant l’artificialisation du rivage on le fragilise encore plus et on se condamne à devoir recommencer inlassablement la même opération

 

Depuis cinquante ans, la pression exercée par les activités humaines s’est considérablement accrue à La Réunion, plus particulièrement sur le littoral où est concentrée la population. Ce sont d’abord  de grands travaux d’artificialisation qui sont à l’origine des menaces, comme par exemple l’endiguement des ravines, la construction de ports, de digues, de l’aéroport de Gillot et de la route du littoral. Cette dernière doit d’ailleurs être régulièrement consolidée par l’ajout de tétrapodes pour éviter qu’elle ne s’enfonce dans la mer. Toutes ces grandes infrastructures modifient les transferts sédimentaires côtiers et ont comme conséquence indirecte l’érosion de portions du littoral éloignées du lieu de leur construction.

Enrochement gros-doigts (1) ; on pare au plus pressé.

Enrochement gros-doigts (1) ; on pare au plus pressé.

Ainsi au Port, la Pointe des Galets a subi une érosion  de 230 m en 50 ans en raison de la perte des sédiments qui provenaient de la Rivière des Galets et qui sont désormais bloqués par la jetée sud du Port Ouest. Le même phénomène affecte le front de mer de Saint Benoît depuis la construction de la digue du Butor.

Les menaces, ce sont aussi des activités  comme l’extraction d’alluvions dans les rivières ce qui a comme conséquence de limiter l’apport en sédiments ou encore la dégradation des récifs coralliens qui perturbe leurs fonctions régulatrices.

Enfin, le non respect de la loi Littoral s’est traduit par la multiplication des constructions en dur empiétant sur la zone  de stocks sableux qui permettait une régénération naturelle des plages par le mouvement des vagues. Désormais, l’action de la houle a un impact surtout destructeur. La disparition de la plage de Saint-Pierre en face de l’ex gendarmerie en est l’exemple le plus frappant.

Disparition de la plage de Saint-Pierre en face de l’ex-gendarmerie.

Disparition de la plage de Saint-Pierre en face de l’ex-gendarmerie.

Dans le contexte du changement climatique et de l’élévation du niveau des océans, l’avenir des plages réunionnaises est  donc très incertain. A quoi il faut ajouter la menace que fait peser le projet de la nouvelle route du littoral dont une large partie reposera sur deux digues monumentales.

Celles-ci, d’une longueur totale de près de 7 km, auront  100 m de large à la base et une hauteur de 18 m au-dessus de l’océan au lieu de 4 m actuellement ! Elles vont nécessiter près de 22 millions  de tonnes de matériaux, 18 millions de tonnes de remblai et d’enrochements et 4 millions de matériaux alluvionnaires donc l’extraction aura aussi un coût environnemental. Ces digues auront, en dépit des dénégations officielles, des impacts importants sur le littoral dans la mesure où elles vont modifier les transits sédimentaires.

 

A Maurice, en Thaïlande, de vastes programmes de lutte contre l’érosion des plages sont mis en place, mais comme à La Réunion, il s’agit en général de travaux accentuant l’artificialisation des côtes et qui risquent de s’avérer coûteux, insuffisants, voire contre-productifs. Reste la stratégie du repli des activités humaines, ce qui supposerait une transformation radicale des activités économiques et d’un mode de vie qu’on aurait pu croire immuable.

 

Une des deux digues littorales en projet.

Une des deux digues littorales en projet.

Jean-Pierre Marchau

 

(1) un travail gros-doigts : un travail mal fait, peu fiable.

 

Nous remercions M. Jean-Pierre Marchau qui nous a donné l’autorisation de publier ce texte qui figure sur le blog :JOURNAL D’UN ECOLOGISTE/ que nos lecteurs prendront intérêt à consulter. (DPR974)

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SAC LA MORT


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Nous avons le grand plaisir de vous annoncer la sortie en salle de SAC LA MORT 

une fiction 100% PARLÉE en CREOLE de la Réunion (sous-titrée quand même pour les métros…) 

Le premier film tourné dans cette langue au FESTIVAL de CANNES

Interprété par des Réunionnais et tourné entièrement sur l’île.

Un film à ne pas rater, ils sont si peu les films qui parlent de cette île et des cafres !

 

Un film SIDÉRANT, le plus INTENSE de l’année

 

Certains nous disent pourtant qu’un film sur des noirs n’intéresserait les français que s’ils sont américains ou Omar Sy.

D’autres racontent que mes interprètes parlent mal le français…

C’est donc ça les effets « bénéfiques » de la colonisation ?

 

Prouvez leur qu’en France on aime faire des découvertes, qu’on est curieux des autres, ouvert d’esprit.

Faites taire les racistes et les nihilistes !

 

C’est un film sur les descendants des esclaves africains à La Réunion, sur les séquelles de l’esclavage.

C’est l’histoire tumultueuse de Patrice et de Charles-Henri.  

Un film en hommage à eux, à leur énergie, leur talent, leur liberté.

 

ACID Cannes 2016

Entrevues Belfort

VIENNALE

Genève TOUS ÉCRANS

FEMI – festival international de Guadeloupe

Luxor African Film Festival 2016 – Mention spéciale

Semaine du Film de la Caraïbe et des Outremer 2016

Festival International du Film Insulaire 2016

Rencontres Cinéma de Manosque 2016

Rencontres cinématographiques de Pézenas

Travelling – Rennes

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-« Avec Sac la mort, filmé à la Réunion, le déplacement est extrême : les mots du créole, mais aussi les gestes, les manières de se comporter entre voisins, entre amoureux, avec les autorités, défont et refont tous les repères, transformant un canevas conventionnel en étonnante aventure de la vision. »

Jean-Michel Frodon – Slate.fr

 

« Engrenage de peurs et de réactions incontrôlées, le film évolue dans cette ambiance où les croyances côtoient et s’allient à une Histoire de sang remontant à des temps non évoqués mais si présents où la peur et la mort étaient quotidiennes »

Olivier Barlet / Africultures

 

« Une imprévisible et saisissante tragédie réunionnaise, portée par un anti-héros qui bout intérieurement comme le piton de la fournaise, et où on s’embrouille en créole à coup de rhum et de rougail, comme si Spike Lee se relocalisait à La Réunion. »

Philippe Azoury – Grazia Dailly Cannes

 

« Une immersion entre réalisme social et hallucinations, dans une Réunion authentique et magique à la fois »

Jean-Marie Chazeau – Ciné Première / OUTREMER 1ère

 

 

 

Ce film réalisé par Emmanuel Parraud sort en métropole le

15 Février prochain… 

Et sur l’île le 17 Mai.

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DPR974

A le plaisir d’annoncer la parution prochaine du livre :

Mauriciens d’ici et d’ailleurs

De Thomas MEUR et Julien VENNER

… Une redécouverte de l’île Maurice à travers ses habitants.

(Voir le bon de commande qui suit).

p1

p2

p3

p4

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Nous signalons aux lecteurs de DPR974 intéressés par l’Histoire de Madagascar et en particulier par celle de la Reine Ranavalona III, qu’ils trouveront deux textes complémentaires sur ce blog, à savoir :
« Il était une fois une princesse… »

et

L’EXIL EST UNE MORT SANS TOMBEAU (Publius Syrus) https://dpr974.wordpress.com/2010/12/15/lexil-est-une-mort-sans-tombeau-publius-syrus/
En outre bien des éléments intéressants sont à découvrir sur le net sous le titre :

Portraits d’une Reine : Ranavalona III. Manjakamiadana…

DPR974

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Profitant de la qualité de ses sols et de son climat tropical, la Réunion offre une végétation souvent abondante et luxuriante qu’il est essentiel de préserver et d’utiliser dans l’habitat.

 

La végétation représente, en premier lieu, un élément décoratif de la maison, mais elle lui offre surtout un confort thermique naturel. Il ne faut donc pas négliger les plantations. Pensez tout d’abord à la végétation existante : préservez les arbres actuels pour accompagner judicieusement les constructions. Estimez ce qui peut-être conservé et ce qui peut-être remplacé pour maintenir un maximum d’arbres sans gêner le chantier.

La végétation filtre le soleil entrant sous la varangue du CAUE.

La végétation filtre le soleil entrant sous la varangue du CAUE.

 

 

Il est aussi conseillé de planter abondamment les talus et les abords de la maison. La végétation favorise, en effet, un climat agréable autour de l’habitation par l’ombre qu’elle procure et abaisse la température ambiante en absorbant le rayonnement solaire. Au contraire, une cour entièrement bétonnée ou un mur de soutènement exposé au soleil accumule la chaleur qui rayonne alors  vers la maison. Le béton est un véritable accumulateur thermique qui chauffe l’air autour de votre case.

Pour bien se protéger du soleil, quelle que soit sa position dans le ciel, la végétation doit être de différentes hauteurs. Pour cela, privilégiez des arbres qui offrent naturellement de l’ombrage comme : le Bois noir, bien adapté pour les grands jardins, l‘Ylang-ylang, idéal pour les petits jardins, le Natte ou le Benjoin.

La grande allée de la Maison Larrée à Saint-Louis.

La grande allée de la Maison Larrée à Saint-Louis.

 

Les plantes et arbres procurent aussi un climat agréable car ils font écran aux vents tout en favorisant la ventilation. Ils oxygènent l’air et le rafraîchissent. Plantez également de part et d’autre de la clôture des arbustes variés et colorés ou des plantes grimpantes : cela cache partiellement la vue mais permet une bonne circulation de l’air.

En plus du confort thermique de la parcelle et de l’agrément de la cour, la végétation est indispensable au maintien de la terre et de la stabilité du sous-sol. Il est donc utile de la prendre en compte dans votre projet et de la protéger avant et pendant le chantier.

 Case de Saint-Denis au centre du jardin créole.

Case de Saint-Denis au centre du jardin créole.

 

Si vous plantez abondamment, évitez la dispersion désordonnée et proscrivez les espèces étrangères à la région. Regroupez au maximum les espèces en fonction de leur taille, de leur volume, de leur couleur. Votre jardin participe au paysage de votre quartier. Vos arbres forment entre les maisons un petit écrin vert qui lie les bâtiments les uns aux autres et les protège de la chaleur. Il est important pour vous, votre santé et votre bien-être de reconstituer rapidement ce coin vert, frais et sécurisant qui donne une si grande unité à votre quartier. N’oubliez pas la règle d’or : votre jardin se conçoit avec la maison et non pas l’un puis l’autre.

l’esthétique va de pair avec la dissuasion : attention aux bougainvillées, qui s’y frotte, s’y pique !

l’esthétique va de pair avec la dissuasion : attention aux bougainvillées, qui s’y frotte, s’y pique !

 

  • Le jardin animé au CAUE à Saint-Denis

 

Le dimanche 7 juin, des animations autour du végétal auront lieu au CAUE à Saint-Denis à l’occasion de « Jour de jardin ». Au programme : brocante, projection d’un film sur l’agro-écologie et exposition sur les espèces endémiques de la Réunion.

Pour la 3ème édition de Jour de jardin, le CAUE reconduit sa traditionnelle brocante qui attire chaque année des centaines de badauds. « Même si la vente est permise, nous souhaitons favoriser par cette action le troc de plantes ou de graines, et les échanges de conseils entre les personnes, le tout dans une ambiance bon enfant », explique le paysagiste Clément Aquilina. Seuls les particuliers sont autorisés à occuper gratuitement un stand pour vendre ou échanger des plantes, outils, livres, mobiliers de jardin… François Le jardinier, spécialiste en jardinage, sera également présent pour conseiller les visiteurs et les guider dans leur choix.

Suite à son succès lors de l’édition précédente, la grainothèque du CAUE sera de nouveau accessible au public pour des échanges de graines (bois d’arnette, bois de judas, poivrons, corossol, etc.) et des ateliers pratiques. Il sera aussi question de sensibiliser les visiteurs au réseau de semences paysannes qui travaille à la promotion de modes de gestions collectives de la biodiversité cultivée. Pour alimenter les discussions, l’Ecole du jardin planétaire proposera également la projection du film consacré à l’itinéraire de l’un des pionniers de l’agro-écologie en France Pierre Rabhi, « Au nom de la terre ».

Jour de jardin est aussi l’occasion de mettre en lumière des productions consacrées au végétal. Cette année, le CAUE propose au public une exposition sur les arbres endémiques de la Réunion. Le photographe Benoit Davroux et Mathieu Hoarau, passionné de botanique ont répertorié 16 espèces dans le sud de l’île (Mapou, Bois de Pomme Rouge, Bois de Rempart, etc.). « Les photos ont principalement été prises de nuit, avec un éclairage à la torche. Au delà des espèces remarquables, le résultat photographique est saisissant ». Si la manifestation a essentiellement lieu le dimanche, l’exposition, elle, sera visible du 2 au 7 juin.

 

Dpr 974 remercie le CAUE de son aimable autorisation de reproduire les textes ci-dessus. Site du Caue : http://www.caue974.com/fr/

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Une des obligations de la nouvelle réglementation thermique,acoustique et aération (RTAADOM 2010) est l’installation d’attente pour ventilateur de plafond dans chaque pièce principale d’un bâtiment neuf. Quels avantages offrent-ils réellement ?

Voici enfin l’occasion de brasser de l’air sans s‘attirer les foudres de quiconque !

La RTAADOM, applicable aux constructions d’habitations neuves ayant fait l’objet d’une demande de permis de construire ou d’une déclaration préalable à compter du 1ermai 2010, impose que chaque pièce principale de la maison soit équipée d’au moins une attente pour ventilateur de plafond. Une solution résolument efficace pour bénéficier d’une sensation de fraicheur durable à moindre coût !

Rappelons que la notion de confort dépend de la température, de l’hygrométrie et de la vitesse de l’air. Le ventilateur agit lui sur ce dernier point. En effet, contrairement au climatiseur, le brasseur d’air n’a pas vocation à baisser la température de la pièce mais à mettre l’air en mouvement, favorisant ainsi une évaporation plus rapide de l’humidité de votre peau lors des grosses chaleurs. C’est cette évaporation qui vous procure une sensation de fraîcheur immédiate.

 

Choix, mise en œuvre et entretien

La dimension adéquate de votre ventilateur va dépendre de la superficie et de la hauteur sous plafond de votre pièce. Le principe est simple, plus les pales de l’hélice seront grandes, plus la quantité d’air brassé sera considérable. Pour les grandes pièces, il est conseillé de choisir un ventilateur de plafond d’un diamètre de 140 centimètres, tandis qu’un ventilateur de 75 centimètres de diamètre suffira pour rafraichir votre chambre à coucher.

Contrairement à ce que l’on croit, ce n’est pas le nombre de pales qui influencera la puissance du ventilateur et son rendement, mais c’est davantage leur l’inclinaison qui sera déterminante. L’inclinaison peut varier entre 6 à 16 degrés. Plus elle est prononcée, plus la force de ventilation sera élevée.

Le niveau de sonorité désiré est une étape clé dans le choix d’un ventilateur. Pour votre confort, veillez à choisir un modèle peu bruyant, ne dépassant pas 50 décibels, car au-delà, votre ventilateur pourrait devenir source de stress supplémentaire ! Si vous désirez un ventilateur ultra silencieux, optez pour un modèle avec un moteur scellé au zinc, un métal qui a la propriété d’absorber les vibrations.

 

Notez que la fixation doit se faire à une distance minimale de 30cm du plafond pour assurer une bonne circulation de l’air et à une hauteur du sol de 2 mètres au minimum, par mesure de sécurité. Nous vous conseillons également de privilégier un modèle équipé d’un régulateur de vitesse ou muni d’une télécommande afin de ne pas avoir à effectuer des saillies aux murs et d’autres travaux fastidieux et inesthétiques lors de son montage.

Les ventilateurs de plafond ont une durée de vie de 10 ans selon l’utilisation. Un dépoussiérage annuel est nécessaire pour son entretien.

Économie d’énergie

Les ventilateurs, même s’ils consomment de l’énergie, ont l’avantage par rapport aux climatiseurs d’en consommer nettement moins et, en plus, de ne pas utiliser de gaz polluants. Au niveau de la sensation de fraîcheur produite, les ventilateurs de plafond sont ce qui se fait de plus agréable : ils peuvent permettre, à confort égal, de travailler à des températures supérieures de 5°C.

 

Le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement est gratuitement à votre disposition pour vous informer sur ce sujet. Pour prendre rendez-vous avec l’un de ses architectes-conseillers, téléphonez au 0262 21.60.86.

http://www.caue974.com/fr/

Nos remerciements vont au CAUE Réunion pour cet article qui tombe à pic pour notre été tropical.

DPR974

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BCNoirsBlancs

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Si vous avez raté les conférences concernant l’architecture de Jean et Jean-Michel Bossu, vous avez encore une chance de vous rattraper :

Ce Lundi 16 septembre vous pourrez participer à la conférence donnée par Jean-Michel Bossu, Yves-Michel Bernard, historien de l’art et Olivier   Brabant, architecte, consacrée au bâtiment de la DAAF  (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) à 18 h au CAUE, 12 rue Monseigneur de Beaumont à Saint-Denis. Par la même occasion vous pourrez découvrir l’exposition proposée par l’étudiant de l’École d’Architecture  Oscar Lech sur le même sujet.

Vous pouvez pour vous préparer relire utilement les deux articles de dpr974 consacrés au père et au fils Bossu, intitulés :

JEAN BOSSU : PRO ET CONTRA

et

TRADITION CRÉOLE OU MODERNISME À LA BOSSU ?

Bonne soirée à tous !

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Effondrement de l’esplanade (Décembre 2012).

Effondrement de l’esplanade (Décembre 2012).

 

 

L’effondrement de l’esplanade surplombant la plage des Roches Noires n’est qu’un nouvel épisode du phénomène d’érosion qui affecte 50 % des côtes réunionnaises et qui semble désormais irréversible du fait d’une artificialisation croissante du littoral réunionnais. L’enrochement auquel la mairie de Saint-Paul a procédé pour parer au plus pressé, est symptomatique de l’étroitesse des marges de manœuvres des élus. On va peut-être freiner l’érosion mais en accentuant l’artificialisation du rivage on le fragilise encore plus et on se condamne à devoir recommencer inlassablement la même opération.

 

Depuis cinquante ans, la pression exercée par les activités humaines s’est considérablement accrue à La Réunion, plus particulièrement sur le littoral où est concentrée la population. Ce sont d’abord  de grands travaux d’artificialisation qui sont à l’origine des menaces, comme par exemple l’endiguement des ravines, la construction de ports, de digues, de l’aéroport de Gillot et de la route du littoral. Cette dernière doit d’ailleurs être régulièrement consolidée par l’ajout de tétrapodes pour éviter qu’elle ne s’enfonce dans la mer. Toutes ces grandes infrastructures modifient les transferts sédimentaires côtiers et ont comme conséquence indirecte l’érosion de portions du littoral éloignées du lieu de leur construction.

Enrochement gros-doigts (1) ; on pare au plus pressé.

Enrochement gros-doigts (1) ; on pare au plus pressé.

Ainsi au Port, la Pointe des Galets a subi une érosion  de 230 m en 50 ans en raison de la perte des sédiments qui provenaient de la Rivière des Galets et qui sont désormais bloqués par la jetée sud du Port Ouest. Le même phénomène affecte le front de mer de Saint Benoît depuis la construction de la digue du Butor.

Les menaces, ce sont aussi des activités  comme l’extraction d’alluvions dans les rivières ce qui a comme conséquence de limiter l’apport en sédiments ou encore la dégradation des récifs coralliens qui perturbe leurs fonctions régulatrices.

Enfin, le non respect de la loi Littoral s’est traduit par la multiplication des constructions en dur empiétant sur la zone  de stocks sableux qui permettait une régénération naturelle des plages par le mouvement des vagues. Désormais, l’action de la houle a un impact surtout destructeur. La disparition de la plage de Saint-Pierre en face de l’ex gendarmerie en est l’exemple le plus frappant.

Disparition de la plage de Saint-Pierre en face de l’ex-gendarmerie.

Disparition de la plage de Saint-Pierre en face de l’ex-gendarmerie.

 

 

Dans le contexte du changement climatique et de l’élévation du niveau des océans, l’avenir des plages réunionnaises est  donc très incertain. A quoi il faut ajouter la menace que fait peser le projet de la nouvelle route du littoral dont une large partie reposera sur deux digues monumentales.

Celles-ci, d’une longueur totale de près de 7 km, auront  100 m de large à la base et une hauteur de 18 m au-dessus de l’océan au lieu de 4 m actuellement ! Elles vont nécessiter près de 22 millions  de tonnes de matériaux, 18 millions de tonnes de remblai et d’enrochements et 4 millions de matériaux alluvionnaires donc l’extraction aura aussi un coût environnemental. Ces digues auront, en dépit des dénégations officielles, des impacts importants sur le littoral dans la mesure où elles vont modifier les transits sédimentaires.

 

A Maurice, en Thaïlande, de vastes programmes de lutte contre l’érosion des plages sont mis en place, mais comme à La Réunion, il s’agit en général de travaux accentuant l’artificialisation des côtes et qui risquent de s’avérer coûteux, insuffisants, voire contre-productifs. Reste la stratégie du repli des activités humaines, ce qui supposerait une transformation radicale des activités économiques et d’un mode de vie qu’on aurait pu croire immuable.

 

Une des deux digues littorales en projet.

Une des deux digues littorales en projet.

Jean-Pierre Marchau

 

(1) un travail gros-doigts : un travail mal fait, peu fiable.

 

Nous remercions M. Jean-Pierre Marchau qui nous a donné l’autorisation de publier ce texte qui figure sur le blog :JOURNAL D’UN ECOLOGISTE/ que nos lecteurs prendront intérêt à consulter. (DPR974)

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